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vendredi 17 juin 2016

Rant

Ce n'est probablement pas le bon endroit pour écrire ceci.
Mais où d'autre pourrais-je l'écrire ?

Je veux parler d'Orlando. Et je veux parler de tout ce qui ne va pas dans un monde où la fusillade d'Orlando a pu se produire. Dans un monde qui cherche à légitimer 49 morts et plus de 50 blessés.

Parce qu'ils cherchent à le légitimer. D'abord parce que le tueur n'est pas un John Doe blanc. Alors forcément tout le monde s'émeut. Quand ils sont blancs ce genre de tueurs sont des fous. Mais quand ils ont le look middle-east tout de suite ce sont des terroristes. Depuis des années j'appelle les tueurs de ce genre des terroristes, mais maintenant que les médias sont d'accord avec moi, ce n'est pas à cause des actions de ce connard, c'est à cause de son nom, de ses origines, de sa couleur.

J'entends dire qu'il était secrètement attiré par les hommes. Encore un grand classique. Ca évite de se remettre en question, pas vrai ? Oui, il était homophobe, mais bon, en même temps c'était une pédale, alors quelque part c'est un peu le buisness des tarlouzes et moi je n'ai pas à m'en mêler, right ? J'ai raison ou j'ai raison ?
T'as pas raison, pauvre tache.
Oui, certains sacs à merde sont homophobes parce qu'ils doutent. Beaucoup, même. Et ils doutent soit à cause de la pression de fou malade qui est mise sur les hommes pour être virils, et de la bonne façon encore bien, virils avec de la violence et de la gauloiserie et du machisme, virils comme un tyran qui conquiert un nouveau pays, virils avec un gun dans une main et une femme-objet dans l'autre. Soit parce qu'ils se rendent compte que, okay, ils sont peut-être hétéro, très probablement, même, mais que parfois ça peut leur arriver de durcir pour un mec.
Ces gens existent. Il ne faut pas le nier.
Faut-il partir du principe que chaque acte homophobe ne peut que survenir de cette tranche de la population ?  Non.
Part-on du principe que chaque bouse humaine transphobique est secrètement un peu genderqueer ?
Part-on du principe que chaque raclure de foutre antisémite est secrètement un peu juive ?

La vérité c'est que nous vivons dans une société profondément misogyne, et que ça entraîne un mépris discret mais intense de tout ce qui n'est pas un Homme Viril Comme Il Faut. Ca entraîne un mépris des femmes, parce qu'elles sont au coeur du problème. Ca entraîne un mépris surexcité des lesbiennes, ces amazones à dompter, à convertir, ces bonasses à qui enfin montrer ce que c'est un homme, un vrai.
Ca entraîne une haine effroyable des femmes transexuelles, une aversion pour les personnes ne se conformant pas à la binarité, et une vague admiration pour les hommes transexuels (mais, genre, uniquement s'ils sont très masculins et plein de muscles).
Ca entraîne une haine des hommes homosexuels, parce que basically ca devient des femmes, pas vrai ?

La vérité c'est que cette société qui glorifie la masculinité toxique et méprise tout le reste permet ce genre de drames. Les encourage subtilement. Et que ce genre de drames ne disparaîtra pas tant qu'on ne fera rien pour régler le coeur du problème : qu'on passe tous leurs caprices aux hommes blancs cis, hétéro et en bonne santé, et qu'on force le reste du monde à faire la queue parce que, désolés, hein, mais eux c'est VIP, et vous vous êtes... des P.
Le coeur du problème dans ce genre d'explosion de violence n'est pas les jeux vidéos qui banalisent la violence, ou la télé, ou quoi que ce soit. Parce que la télé, les jeux vidéos et tout le reste ne font que refléter la vraie racine du problème, qui est la haine de tout ce qui n'est pas ce fameux mec blanc hétéro et cis en bonne santé.

Aujourd'hui, j'en ai assez. J'en ai assez d'avoir peur. Assez qu'on me prenne pour ce que je ne suis pas. Assez de supporter les explications stupides, la mesquinerie, les petites agressions discrètes qui pourtant me brisent le coeur. Assez de la fermer et de sourire. Aujourd'hui je décide d'ouvrir ma grande gueule et d'être une emmerdeuse et de ne rien laisser passer. Plus jamais.

Peut-être que je renierai mon serment. Peut-être que d'ici deux jours je serai trop fatiguée pour expliquer une fois de plus, que je râlerai parce que ça ne devrait pas être mon job d'éduquer les gens autour de moi. Et c'est vrai. Ca ne devrait pas.
Mais aujourd'hui je sais, de ce genre de certitudes dont on espère qu'elles ne nous lâcheront pas, que c'est un job que personne ne fera à ma place. Que des gens sont morts parce que personne n'avait fait ce job. Que des milliers mourront encore avant qu'on ne puisse se dire "mission acomplished".
Mais aujourd'hui je décide que je ferai tout ce que je pourrai, et que l'ignorance ne passera pas par moi. En ce qui me concerne, elle s'arrête ici.

Je ne suis pas une femme.
Je ne suis pas hétéro.
Je ne suis pas neurotypique.

Et si ça pause un problème à qui que ce soit, come and have a go, if you think youre hard enough.

jeudi 7 avril 2016

Expérience : poolish comme un levain ?

Je m'amuse avec des levains et de la boulange, ces derniers jours. Et j'en suis venue à me poser une question : peut-on rafraîchir et entretenir une poolish comme un levain ?
Je m'explique : un levain, on est d'accord que c'est un mélange de farine et d'eau laissé à fermenter. Les bactéries présentes dans la farine se font un nid douillet, et au final le levain devient un écosystème de bactéries qui fermentent en lactique et d'autres qui fermentent en alcoolique (nos copines les levures). Un levain est maintenu au frais ou à température ambiante et est régulièrement nourri.
Une poolish, on est d'accord que c'est un mélange d'eau, de farine et de levure, qu'on laisse pousser au max une vingtaine d'heures, puis qu'on mélange à une pâte à pain. On n'en garde rien, c'est à usage unique.

La question à 100 000€ du jour est donc : peut-on entretenir une poolish comme un levain, sans plus y rajouter de levure mais en la nourrissant régulièrement de farine et d'eau ? Sur son principe ça ne paraît pas farfelu. Et ça amène la question suivante :
Quelles bactéries vont y vivre ? Au début majoritairement les levures, bien sûr, mais avec le temps, est-ce que les bactéries lactiques caractéristiques du levain ne vont-elles pas aussi s'y développer, vu que les conditions seraient strictement les mêmes que dans un levain ? La proportions de levures "importées" lors du premier ensemencement va aller en diminuant avec les rafraîchissements, et on continue d'importer de nouvelles bactéries à chaque rafraîchissement, tout en sachant que les levures du début se reproduisent aussi, donc techniquement on ne s'en débarrasse jamais totalement... Quel goût aurait le truc après une semaine ? Après deux ans ? Est-ce qu'on finirait par avoir un levain ? Est-ce que ça devrait continuer à s'appeler poolish ? Est-ce que ça marcherait seulement ?

Dans ma quête de science, j'ai démarré une expérience. J'ai préparé une petit quantité de poolish avec aussi peu de levure que possible (quelque chose entre 0.5% et 1.5%), hydraté à 100%, majoritairement de la farine à pain T45 00 mais une touche de farine T110 (8% à peu près). Comme à 100% on était un peu épais et que j'aime compliquer les choses, j'ai hydraté avec un peu de levain liquide pas encore vraiment actif, histoire que toutes les souches y soient de base.
Désormais, j'attends...

mercredi 16 mars 2016

Pliages de pain/brioche

Quelques petits pliages en images. Je joue avec des recettes de pain de mie végane, et je ne suis pas encore tout à fait contente du résultat. Les photos sont quand même sympas !

Pain de mie à la T110 et son de blé :



Morceau de babka au chocolat (sauvé de ma propre voracité) :



Petits pains à la patate douce :

lundi 14 mars 2016

Biscuits croustillants fourrés à la pâte de dattes vanillée

Ou, la recette qui claque, te fait passer pour le Père Noël, et est pourtant simple comme bonjour. J'ai piqué la recettes de biscuits ici, et je l'ai à peine modifiée. La recette de pâte de dattes vanillée est honnêtement issue de mon pifomètre.

Pour 2 plaques de biscuits :
  • - 150g de farine T110 (farine demi-complète)
  • - 100g de poudre d'amande ou de noisettes
  • - 55g de sucre muscovado
  • - 100g de beurre végane, j'utilise du Vita Coco
  • - Epices à volonté
  • - Un soupçon de lait végétal si besoin

Pour la pâte de dattes :
  • - 75g de dattes aussi fondantes que possible, pesées sans les noyaux (et sans la peau)
  • - 25g de lait de soja à la vanille

Pourquoi ce substitut de beurre ? La matière grasse n'est pas hydrogénée, et il ne contient pas d'huile de palme : deux très bons points à mes yeux. Il contient toutefois de l'huile de coco, qui cela le rend résistant à la cuisson, le charge aussi très méchamment en acides gras saturés. J'essaye donc d'en consommer aussi peu souvent que possible. J'ai déjà essayé de remplacer la matière grasse de cette recette par de la purée d'oléagineux, sans résultats très probants pour l'instant. Si quelqu'un trouve une solution pour obtenir le même rendu final sans passer par l'huile de coco (mais en utilisant un substitut qui résiste à la cuisson, n'est pas hydrogéné et ne contient pas d'huile de palme), je suis genre hyper-intéressée.
Pour les dattes, j'ai pris des mazafatis fraîches (ma nouvelle drogue) dont j'ai enlevé la peau qui était assez épaisse. Le poids donné ici correspond à ces dattes déjà épluchées. Si d'aventures vos dattes n'étaient pas aussi merveilleusement moelleuses et fondantes que mes précieuses mazafatis, n'hésitez pas à les réhydrater une bonne heure ou deux dans de l'eau très chaude.

  1. Dans un bol mélangeur, placer le sucre, la farine, la poudre d'oléagineux et le "beurre". Sabler à la main ou avec le batteur en "k" de votre robot, jusqu'à obtention d'une mixture au look de sable humide. (C'est plus rigolo à la main).
  2. Ajouter les épices si vous en mettez, et voyez si la pâte se tient ou si elle nécessite un peu de lait végétal. L'idée est de pouvoir en faire une boule et ensuite de l'étaler pas trop épais et qu'elle se tienne. Ajouter le lait végétal petit à petit.
  3. Former un carré grossier avec la pâte, le filmer, et l'envoyer faireun tour au frigo pour 45min minimum (ou carrément toute une nuit).
  4. Sortir le pâton du frigo, et préchauffer le four à 160°C.
  5. Abaisser la pâte sur une surface légèrement farinée. Cela dépend un peu de vos préférence, mais je trouve que les meilleurs biscuits sont ceux qui tournent autour de 3-4mm d'épaisseur. Si vous comptez réaliser des "sandwiches" comme ceux de mes photos, abaissez un poil plus fin, idéalement 2mm max.
  6. Découpez joyeusement vos biscuits, disposez-les sur une plaque garnie de papier cuisson et passez-les 5-10min au congélateur. Puis, enfournez à four chaud pour 15min à peu près, jusqu'à coloration. Ils sont encore un peu mous à la sortie du four, c'est normal, ils vont durcir en séchant. Répéter jusqu'à épuisement de la pâte.


  1. Pendant que les biscuits cuisent, mixer les dattes réhydratées avec le lait vanillé, jusqu'à obtention d'une pâte à peu près lisse (selon la bonne volonté de votre robot).
  2. Pour le montage, il ne vous reste plus qu'à tartiner vos biscuits refroidis et en faire, ou non, de petits sandwiches.

Astuces :
Comme toujours, on se fie au visuel et à l'odorat plus qu'à un couple précis température/cuisson.
Rien ne vous empêche d'utiliser une autre garniture que cette purée de dattes, par exemple du chocolat, de la confiture, du curd de fruit ou que sais-je.

vendredi 11 mars 2016

Brownie végane comme au nutella

Je pense qu'être devenue végane est l'une des meilleures choses que j'ai jamais faites. Honnêtement. On pourrait en parler pendant des heures mais en gros quand je dresse un bilan, je me dis que ça, tu vois, ça fait partie des trucs que je ne regrette pas.
Ca ne veut pas dire que je ne suis jamais embêtée par les conséquences de mon véganisme, qu'aucun produit que je mangeais avant ne me manque, ou que je suis extatique en permanence. Simplement, je blâme plus le système qui m'empêche d'avoir des alternatives véganes que le véganisme en lui-même - si vous me suivez.
Typiquement, le nutella fait partie de ces produits. Ou pas tant le nutella que cette association chocolat-noisette hyper-crémeuse. Le nutella a toujours été un peu trop sucré pour moi, et si son premier goût me plaît, je n'aime pas du tout son arrière-goût gras et écoeurant. Mais bon, plonger la cuillère dans le pot et s'en repaître religieusement, oui, je dois admettre que ça me manque parfois.
Pour pallier à ce manque, je vous présente ce sublime brownie chocolat-noisette. Il est inspiré de ma recette de brownie végane, mais il est un peu plus sucré, et bourré de pâte de noisettes maison aux arômes torréfiés. C'est, je dois dire, une vraie petite tuerie. Si comme moi l'association choco-noisette et la texture bien fudgy du brownie sont vos talons d'Achille, n'hésitez pas une seconde.
(Est-ce que la photo qui illustre cet article est la plus moche du monde ? Probablement, mais il fallait bien que j'en prenne au moins une avant que mon cher Chubby Hubby ne mange tout. J'ai fait ce que j'ai pu, okay ?)

Pour 6 parts :
  • - 230g de haricots rouges (type "kidney") cuits
  • - 95g de noisettes entières
  • - 70g de dattes (pesées sans la peau ni le noyau)
  • - 20g de sucre muscovado
  • - 10g de cacao amer
  • - 5g de levure chimique
  • - 45g de compote de pommes sans sucre
  • - 30g de lait de soja vanille
  • - arôme de vanille sous une forme ou une autre
  • - 40g de chocolat noir, fondu
  • - 50g de pépites de chocolat noir ou de chocolat haché

Les noisettes entières peuvent, j'imagine, être remplacées par de la poudre de noisettes - mais prenez des vraies noisettes, sans la coque, dans la mesure du possible. J'ai gardé la peau des miennes pour un petit boost de fibres.
Mes dattes sont des mazafatis fraîches, des dattes au goût de fou que j'ai découvert totalement par hasard sur ce site. Leur parfum de caramel et leur texture hyper fondante et moelleuse m'ont conquise dans la seconde. Leur peau étant un peu épaisse,je l'ai enlevée pour ne pas perdre en fudginess dans ce brownie, mais libre à vous de sauter cette étape.
Si pas de muscovado sous la main, libre à vous de vous tourner vers votre sucre brut préféré.

  1. Commençons par préparer la purée de noisettes : torréfier les noisettes (ou la poudre) à sec dans une poêle style crêpière, sur feu vif. Il ne faut pas les brûler, juste les colorer légèrement et les rendre odoriférantes. Les passer ensuite au robot hachoir jusqu'à ce qu'une pâte humide se forme (c'est assez rapide). Au plus votre pâte est lisse, au mieux c'est, mais ce n'est pas catastrophique si elle est encore un peu granuleuse.
  2. Préchauffer le four à 180°C, et commencer à faire fondre les 40g de chocolat.
  3. Dans un blender, mettre tous les ingrédients sauf les pépites de chocolat. L'ordre n'a pas vraiment d'importance. Blender ensuite le tout jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène (vous devrez sûrement mélanger un peu à la cuillère pour donner un coup de main au blender).
  4. Ajouter enfin les pépites et les incorporer rapidement. Verser cette pâte épaisse dans un plat chemisé, et enfourner à four chaud.
  5. Cuire à peu près 20min, ou jusqu'à ce que la surface soit prise. La pâte n'a aucun goût de haricot même crue, aussi n'hésitez pas à laisser le coeur du brownie un peu pâteux, c'est clairement comme ça que c'est bon.

Astuces :
Comme toujours, inspectez la cuisson plutôt que de vous fier religieusement à ce couple temps/température.
Si vous le testez, tenez-moi au courant !

mercredi 9 mars 2016

Chocolat marbré à la pâte de praliné

Du light et sain à l'état brut, ça vous parle ?
Non mais sérieusement. Du chocolat noir soyeux, de la pâte de praliné si odorante que même le voisin sait que tu es en train de faire un truc malsain, des swirls sexy, et la classe internationale de savoir que tu l'as fait toi-même, comme une version en pyjama et mal peignéee de Pierre Marcolini.
Je lis en ton coeur, lecteur. Je sais que tu veux être Pierre Marcolini mal peigné.

Pour une petite plaque (flaque ?) de chocolat :
  • - 150g de chocolat de couverture (ici de l'Ocoa, mon chouchou du moment)
  • - Une généreuse cuillère à soupe de pâte de praliné à 75% de fruits fait maison (recette à venir) ou achetée chez un bon producteur

L'usage de chocolat noir me semble important, j'ai peur qu'un chocolat au lait soit trop sucré pour aller avec le praliné. Si toutefois vous mettez la main sur un chocolat au lait pas trop sucré, ça devrait donner un petit côté gianduja bien sympa.
Quand j'ai la flemme de faire du praliné moi-même, je l'achète au Comptoir du Praliné. Ces gens savent ce qu'ils font, même si on paye le prix.

  1. On va commencer par tempérer le chocolat, ce qui paraît terrifiant mais demande en fait juste un peu de rigueur, et un thermomètre de cuisine. Il n'y a pas qu'une seule méthode pour le tempérage, mais celle-ci me semble la plus aisée.
  2. Placer le chocolat dans une casserole à fond épais ou dans un bol que l'on placera au bain marie. Quel que soit le récipient que vous choisissez, assurez-vous qu'il soit parfaitement sec.
  3. A feu doux, faites fondre votre chocolat. Certaines personnes le crament systématiquement à la casserole, personnellement ça ne m'est jamais arrivé. N'hésitez pas à prendre l'option du bain marie si vous n'êtes pas trop sûr de vous. Tout au long de la fonte, surveillez la température du chocolat : on ne veut pas le chauffer à plus de 55°c.
  4. Lorsque le chocolat a atteint les 55°C, transférer les deux tiers dans un autre récipient si possible large et peu haut : on va s'en servir pour refroidir le chocolat, alors plus il y a de contact avec l'air, mieux c'est. Retirer la casserole avec le tiers restant du feu.
  5. Travailler à la spatule le chocolat que l'on veut refroidir (les deux tiers, donc). On veut l'amener à 28-29°c. Selon la quantité et la température dans votre cuisine, cela peut prendre de 5 à 15-20min.
  6. Lorsque ces deux tiers sont à la température souhaitée, on y ajoute le tiers restant, que l'on n'a pas travaillé à la spatule et qui est donc un peu plus chaud. On veut ramener le chocolat à 31-32°C, une température où il se travaille bien. Ca y est, le tempérage est fini !
  7. Verser ce chocolat dans un moule, une assiette creuse ou ce qui vous plaira. Prélever une belle cuillère à café de praliné et la laisser couler sur le chocolat. Réitérer au besoin. Avec le manche de la cuillère ou un cure-dent, dessiner rapidement quelques marbrures. Il ne faut pas trop insister, sinon ça se mélange trop intimement et on perd l'effet marbré (notez que ce sera encore très bon).
  8. Laisser prendre au frais ou à température ambiante. Personnellement je suis hyper-fan du chocolat au stade où il n'est pas encore parfaitement refroidi, c'est à dire qu'il donne un effet "froid" mais quand on le prend en main on en a tout de suite plein les doigts.
  9. Ce chocolat se conservera plusieurs jours à température ambiante, idéalement dans une boîte métallique. Si vous le conservez au réfrigérateur, pensez à le sortir environ 15min avant la dégustation, afin de profiter de tous ses arômes.

Astuces :
Pourquoi s'embêter à tempérer le chocolat, au fond ? Tout simplement pour des raisons d'esthétique. Vous connaissez peut-être ce phénomène qui se produit en été : votre chocolat a eu chaud, et du coup sa surface se couvre d'une sorte de pellicule claire d'aspect douteux. C'est typiquement ce qui se passe quand on tempère mal (ou pas) un chocolat : le beurre de cacao cristallise en repassant en phase solide, et c'est moche et un peu moins bon.
Il est tout à fait possible de faire de petits chocolats individuels avec cette recette, soit en marbrant, soit en utilisant le praliné comme fourrage.

lundi 7 mars 2016

Lait de riz maison vite fait bien fait

Le lait végétal, c'est miam. Mais le prix... pas toujours. Et puis parfois ça contient du sucre ajouté, ou de la matière grasse dont tu te demandes ce qu'elle fabrique là, ou du sel, ou dieu sait quoi. Et puis même, parfois, on n'en a plus.
Et du coup, ça peut être sympa, ne serait-ce que pour le fun, de faire son propre lait végétal. Par exemple, son lait de riz. Goûteux, onctueux, hyper bon marché, très facile à faire, customisable à souhait, ... j'ai envie de dire, qu'est-ce qu'on attend ?
Pour 1L :
  • - 60g du riz de votre choix
  • - 1.3L d'eau
  • (- sel, sucre, extrait de vanille, arômes divers, ...)

J'ai ici utilisé du riz long grain complet parce que c'était le plus "bête" que j'avais dans mon placard. Je pense qu'un riz premier prix de supermarché fera très bien l'affaire, mais je me dis que ça vaudrait aussi le coup de tester avec un riz très riche en amidon histoire d'avoir un résultat final très crémeux.
  1. Verser l'eau sur le riz et porter à ébullition. Laisser cuire jusqu'à ce que les grains soient bien tendres.
  2. Mixer le tout au mixeur plongeant. Vous n'obtiendrez sans doute pas un résultat parfaitement smooth et ce n'est pas bien méchant, mais il s'agit de maximiser la surface de contact du riz avec l'eau. Laisser reposer une bonne demie-heure.
  3. Dans une passoire recouverte d'une étamine, filtrer le lait. Bien presser votre étamine pour récupérer le plus de liquide possible. Ne pas jeter l'okara (le reste du riz), ça se réutilise nickel chrome !

  • Assaisonner éventuellement avec ce qui vous plaira, et conserver au réfrigérateur, idéalement dans une bouteille en verre. On peut le garder deux-trois jours sans souci, penser juste à bien mélanger avant utilisation.